Démarche
artistique
La Pire Espèce est une confrérie de joyeux démiurges, artisans de l’insolite et partisans de l’hybride. Impertinent, festif et accidentellement érudit, son théâtre allie matériaux bruts et imagination débridée, foisonnement baroque et précision chirurgicale.
Depuis 1999, La Pire Espèce emprunte ses techniques à différentes disciplines telles que la marionnette, le théâtre d’objets, le clown, le cabaret et le théâtre de rue. Elle s’applique à développer, en explorant le processus de création, un art vivant, novateur et accessible. Contournant l’illusion théâtrale, la compagnie souhaite établir un rapport direct avec le public, au profit d’une complicité avec le spectateur.
La Pire Espèce, c’est aussi 26 créations originales, 1 exposition, 2 spectacles de rue et 7 cabarets; près de 2000 représentations dont la moitié à l’étranger; des tournées récurrentes au Canada, en Europe et en Amérique latine; 5 traductions espagnoles, 9 traductions anglaises, une traduction coréenne, 1 traduction portugaise et 1 adaptation audacieuse pour sourds et entendants; 7 coproductions québécoises et internationales et de nombreux stages de perfectionnement pour les artistes et les enseignant·e·s.
La Pire Espèce, c’est aussi une troupe engagée dans son milieu, à l’origine du plus volumineux abonnement de théâtre de création au Canada de 2004 à 2015 – Carte Premières – et membre fondatrice d’un centre de création et de diffusion, incubateur de compagnies émergentes à Montréal – le Théâtre Aux Écuries.
« Ils sont de la Pire Espèce… des séducteurs malgré eux, des manipulateurs d’émotions franches, des mixeurs de cuisine qui vous éclaircissent le beurre des sentiments avant de le monter en flocons d’étoile et de le brouiller en omelette ronde comme la Lune. Ils sont exactement comme on les a adorés à Verdun cet été pour une redite d’Ubu sur la table. Irrésistibles à tout âge. Parce qu’ils ne jouent pas un seul registre mais plusieurs la fois : tendent la cuillère du fantastique aux nourrissons, le bricolage légo aux jeunots, un attirail branché de caïds aux ados, et du 48e degré de références sexuelles aux adultes, de toute façon reconvertis l’instant d’un show en bambins s’esclaffant. Sans doute qu’ils serviraient aux aïeuls une marchette qui les ferait déambuler ivres de rire. »
Brigitte Manolo – DFDanse.com, novembre 2012